Après les expériences pionnières des années 2000 le concept de ville 30 couvre aujourd’hui environ 15% de la population française et est entré dans sa phase de diffusion massive. Cette généralisation peut maintenant poursuivre sa diffusion ville par ville pendant … Lire la suite →
Recommandations pour des transports publics attractifs
La limitation de vitesse à 30 km/h ne freine pas les transports publics (TP). C’est à cette conclusion qu’aboutit une étude réalisée par Metron Verkehrsplanung AG, sur mandat de l’ATE Association transports et environnement. Elle révèle que le 30 km/h influence le temps de parcours des TP, mais que ces effets sont faibles et qu’ils peuvent être corrigés ou supprimés par des mesures appropriées.¹
Les limitations de vitesse à 30km/h se généralisent et concernent de plus en plus d’axes où circulent des bus ou des trams. Alors que l’utilité des réductions de la vitesse n’est plus à démontrer, leurs incidences sur les transports publics est souvent au cœur des discussions.
Dans le cadre de la recherche d’amélioration continue de la qualité de vie des Gaillacois, d’amélioration des mesures de sécurité des piétons et de la diminution de l’impact de la pollution en centre-ville, la Ville de Gaillac s’est engagée à réaliser des travaux d’harmonisation des portions « 30km/h » existantes en un périmètre étendu à l’ensemble du centre-ville, englobant toutes les écoles (hors hameaux), tous les établissements publics et lieux fréquentés.
Une véritable zone 30, une zone bienveillante et rassurante.
La démarche
La Ville de Gaillac s’est engagée dans une démarche d’apaisement de la circulation pour une meilleure cohabitation de l’ensemble des modes de déplacements.
L’apaisement des mobilités est un facteur de développement d’une vie de quartier. En coeur de ville, il favorise la déambulation dans l’espace public au bénéfice de l’ensemble des équipements et commerces.
La zone 30 est un outil permettant de sécuriser l’espace et ainsi promouvoir la pratique des mobilités douces et alternatives.
Cette démarche s’inscrit dans la volonté de la Ville de Gaillac d’assurer davantage la sécurité des déplacements, et de donner une meilleure place aux piétons et aux cyclistes. La ligne directrice du projet étant la recherche d’une cohabitation plus apaisée, une circulation plus douce et plus respectueuse de chacun et de l’environnement.
L’urgence climatique au cœur du projet porté par la municipalité
Pour une ville apaisée
Une nouvelle vision du fonctionnement et de la
pratique de la ville en tant que telle est impulsée pour faire de Saint-Brieuc
une ville apaisée, marchable, cyclable et respirable. Des projets d’ampleur
visant cet objectif sont déjà en cours : pérennisation des aménagements
transitoires, réalisation de la voie verte Hentig Glas, finalisation du projet de Transport Est-Ouest, reconquête piétonne d’un réseau de places du centre-ville…
Aussi, lors des rencontres dans les quartiers,
les échanges avec les riverains s’attachent très souvent à relever le souhait
exprimé de voir réduire la vitesse dans les quartiers, pour un cadre de vie
plus serein.
Pour une cohabitation plus harmonieuse entre tous les usagers
La déclaration d’urgence climatique votée par le
conseil municipal de Saint-Brieuc le 26 octobre 2020 a notamment visé la mise
en place d’un plan ambitieux en faveur des mobilités actives afin de donner des
alternatives à l’usage de la voiture individuelle : rendre la priorité aux
usagers les plus vulnérables dans l’espace public dans une logique de partage. De
manière plus globale, la redéfinition de la place de la voiture en ville est à questionner,
non pas pour la faire disparaître mais bien pour réguler sa présence et limiter
ses impacts négatifs tant en termes de qualité de l’air que d’accidentologie et
de sentiment d’insécurité pour les autres usagers.
Pour une meilleure lisibilité du plan de circulation
Aujourd’hui, plus de 20 % de la voirie communale
est en zone apaisée (aires piétonnes, zones de rencontre et zones 30). Si le
développement de ces espaces dans le centre-ville avait pour objectif de former
un ensemble cohérent, homogène et lisible, force est de constater que le développement
de ces zones sur les autres quartiers s’est réalisé au fil des projets d’aménagement
sans qu’une lisibilité d’ensemble ait été réellement définie. Au final, au-delà
du périmètre élargi du centre-ville, la succession des limitations de vitesses reste
parfois peu cohérente.
98 % des rues à 30 km/h
Pour donner un nouvel élan à cette politique
d’apaisement, la vitesse de circulation sera donc fixée à 30km/h sur la très
grande majorité des voies de circulation, seul l’axe de la rocade urbaine
(RD700 / RD712) sera conservé dans ses limites actuelles de vitesse. À compter
du jeudi 30 juin 2022, Saint-Brieuc comptera 98 % de ses rues en zone apaisée.
Peu de villes de la même strate de population proposent un déploiement aussi
large.
Les avantages d’un tel projet sont multiples
« A Saint-Brieuc, on entend les oiseaux »
Une réduction de 20 km/h de la vitesse des usagers de la route permet de
diviser par deux le bruit (de l’ordre de -3 décibels) aux abords des voies de
circulation. Grace à son effet d’apaisement et de ralentissement, le passage de
la ville à 30km/h a un impact positif sur l’environnement sonore.
« A Saint-Brieuc, on prend soin des autres »
La vitesse des véhicules a un impact direct sur
la fréquence et la gravité des accidents car plus la vitesse est élevée, plus
le champ d’attention visuelle se rétrécit et moins le conducteur a le temps
pour agir. Diminuer la vitesse permet donc de sécuriser les déplacements des
usagers les plus vulnérables. Aussi, la ville à 30 km/h permet un meilleur
partage de l’espace pour tous les usages. Une ville apaisée, c’est aussi
permettre à tous (piétons, cyclistes, enfants, personnes âgées ou à mobilité
réduite) de se déplacer mieux et plus facilement, et de se réapproprier les
espaces publics qui ne sont plus seulement des voies de circulation. La
diminution de la vitesse des véhicules motorisées facilite notamment la
circulation des cyclistes parce que leurs vitesses de déplacements sont plus
proches, et la mise en place de doubles sens
cyclables sur les voiries à sens unique limite les contraintes liées aux
détours.
« A 30 km/h, on arrive à la même heure ! »
Plus de fluidité : la généralisation du 30km/h
permet de gagner en lisibilité sur le plan de circulation actuelle et le
maintien d’une vitesse de 50km/h ou plus sur la seule rocade urbaine (RD700/
RD712) permet dans ce cadre d’identifier cet axe comme le support d’un trafic
de transit. À 30 km/h, les automobilistes s’insèrent mieux aux intersections et
évitent ainsi les à-coups liés aux changements de vitesse.
La mise en œuvre
D’un point de vue opérationnel et technique, le
passage de la ville à 30km/h doit s’anticiper tant il peut entraîner un certain
bouleversement dans les habitudes d’usage de la ville, notamment pour les
automobilistes. Les équipes techniques vont réaliser la pose / dépose d’une
centaine de panneaux,
ainsi que le marquage au sol, afin de rendre visible cette nouvelle mesure. Des
actions seront mises en place pour permettre le réemploi de ces panneaux : upcycling
par des assos ou artistes, vente à d’autres communes…
Une évaluation
Une logique d’évaluation sera mise en place, dont
l’objectif sera d’analyser les impacts à court, moyen et long terme de la
mesure d’abaissement généralisée de la limitation de vitesse à 30 km/h. Pour ce
faire, plusieurs séries de mesures seront réalisées sur des points de comptages
fixes, après la mise en place de cette mesure, via la pose de radars
pédagogiques. L’aménagement des rues à enjeux de vitesse importants pourra
s’opérer progressivement à partir de 2023.
Un accompagnement en communication
En termes de communication, un vaste programme
sera mis en place en s’appuyant sur l’ensemble des médias disponibles : réseaux
sociaux, Griffon, flyers… un décompte mensuel à compter du 30 mai sera mis en
place pour informer des changements à venir. Cette action pédagogique a pour
objectif de préparer les esprits à cette évolution majeure. Aussi, des actions
sur les marchés sont prévues pour informer sur les avantages de la nouvelle
mesure et pour répondre aux questions des usagers.
Le concept de « Ville 30 », qui consiste à abaisser la vitesse de 50 à 30 km/h dans une ville, n’en finit plus de faire des petits dans la Métropole de Lyon. Après Oullins, Poleymieux-au-Mont-d’Or ou encore Lyon, le 30 mars prochain, la 2e plus grande ville du Grand Lyon planche sur la question.
Présentée comme l’une des mesures phares de la Métropole de Lyon pour réduire l’accidentologie, la Ville 30 séduit de plus en plus de municipalités parmi les communes de la collectivité. Après Oullins en juillet 2019, Poleymieux-au-Mont-d’Or, en début d’année 2021, ou encore Fontaines-Saint-Martin au début de l’été et prochainement la Mulatière, le maire de Lyon a annoncé fin octobre que sa ville sautera le pas le 30 mars 2022.
En parcourant les près de 100 pages du plan de transition écologique de la Ville de Villeurbanne pour le mandat, dévoilé lundi 15 novembre, un passage du volet mobilité a retenu notre attention. Au milieu de la piétonnisation d’une partie du quartier des Gratte-Ciel, ou du développement de la pratique du vélo, l’expression « Ville 30 » fait son apparition.
La municipalité dirigée par Cédric Van Styvendael évoque un « changement de paradigme » pour « passer en mode « Ville apaisée » (ou « Ville 30 »). Déployer une limitation à 30 km/h sur toute la ville, sauf sur des axes structurants où une limite de 50 km/h sera maintenue de façon exceptionnelle« . Une mesure qui s’inscrit donc dans le plan de la Ville visant à faire baisser les émissions de gaz à effet de serre 20 % sur la commune, d’ici 2026. Néanmoins, pour le moment, les équipes du maire socialiste n’ont pas dévoilé de calendrier, ni dans quelle mesure la « Ville 30 » serait déployée sur le territoire de la 2e plus grande ville du Grand Lyon.
« Déployer une limitation à 30 km/h sur toute la ville, sauf sur des axes structurants où une limite de 50 km/h sera maintenue de façon exceptionnelle »
Pour rappel, « La ville 30, c’est inverser la logique. Se dire, 30km/h, c’est la base en ville. Et quelques axes, des grands axes, sélectionnés qui restent à 50 km/h. Ce n’est pas comme une zone 30 où on définit une petite zone où la limitation de vitesse est à 30km/h. La logique est inversée« , résumait à Lyon Capitale il y a quelques semaines Valentin Lungenstrass, adjoint au maire de Lyon aux mobilités, à la logistique urbaine et aux espaces publics.
Objectif de la Métropole : que 2/3 des habitants résident sur une commune à 30km/h d’ici 2026
Pour Fabien Bagnon, le vice-président de la Métropole en charge de la voirie et des mobilités actives, la « Ville 30 » est « un des outils pour répondre à la demande des habitants d’apaiser la voirie« . L’élu nous expliquait en juillet que « ce n’est pas le seul dispositif, mais c’est celui qui permet d’aller le plus vite et d’obtenir l’apaisement« , tout en redonnant la priorité aux piétons qui est aujourd’hui « très très peu respectée« , selon Fabien Bagnon.
D’ici la fin de son mandat, la Métropole écologiste « aimerait bien que les 2/3 des habitants de la métropole résident sur une commune à 30 km/h« . Après Lyon et ses 500 000 habitants, le passage d’une ville comme Villeurbanne, qui abrite 150 000 personnes sur les 1 400 000 du territoire métropolitain, devrait aider la collectivité à remplir cet objectif sans trop de difficulté.
C’est un aboutissement pour nous aujourd’hui », a commencé Grégory Doucet, maire de Lyon ce vendredi matin lors de la conférence de presse qui a eu lieu à l’Hôtel de Ville.
Désormais à Lyon, à partir du 30 mars, « 30 km/h c’est la règle, 50km/h c’est l’exception », a indiqué le maire écologiste. « Le 30 mars on va accélérer sur la sécurité et le confort ». Un jeu de mot qui sera répété à de multiples reprises et qui constitue désormais, la priorité de la Ville de Lyon et de la Métropole. En effet, la sécurité routière et la réduction de l’accidentologie seraient l’objectif numéro 1 de la mise en place de ce dispositif.
Dès le 30 mars, ce seront plus de 75% de lieux des accidents des derniers mois qui passeront à 30km/h. Cela représente 84% des voiries qui seront désormais limitées à 30km/h, là où avant, c’était seulement 34% d’entre-elles. Déjà approuvée par de nombreuses villes européennes comme Londres, Oslo, Bruxelles, Valence en Espagne ou encore Paris et Grenoble, la mesure permettrait de ralentir la vitesse, afin d’augmenter le bien-être et la santé de leurs habitants.
La zone 30 ne concerne pas une rue mais toute une zone où la vitesse est limitée à 30km/h, tant qu’un marquage au sol ou un panneau indiquant une autre vitesse n’a pas été rencontré. La ville établit donc la vitesse de 30km/h comme norme de fonctionnement sur la majorité du périmètre urbain. La limitation à 50km/h voire exceptionnellement 70km/h, n’est valable que dans certaines rues où des panneaux réglementaires rappelleront la limitation. Dans « des zones de rencontres », la vitesse est de 20km/h.
Selon Fabien Bagnon, Vice-Président de la Métropole, chargé de la voirie et des mobilités apactives, « la distance de freinage à 30km/h est diminuée par deux, comparé à 50km/h ». La Ville implique par ailleurs, un temps de 2 minutes supplémentaires pour un trajet d’une demi-heure et de 3 minutes supplémentaires pour un trajet d’une heure. A savoir que la mesure « Ville 30″ s’applique à tous les usagers de l’espace public : en voiture, en camionnette, en camion, à moto, en scooter, en bus, à vélo, à trottinette. Seuls les véhicules de secours ou d’urgence sont autorisés à rouler à la vitesse nécessaire pour accomplir leurs missions.
Des contrôles de police s’effectueront pendant un mois, dans un premier temps pour informer les utilisateurs de cette nouvelle mesure. Une série de radars pédagogiques sera aussi progressivement mis en place pour pré-informer les usagers. Concernant les « radars sanctions », un travail est en cours avec l’Etat et la préfecture mais les élus espèrent que cette mesure aboutira au plus tard l’année prochaine.
A travers cette nouveauté, autorisée par la Préfecture, la Ville de Lyon et la Métropole de Lyon s’engagent à un meilleur partage de l’espace public, s’inscrivant dans le cadre d’un plan d’apaisement de la ville. L’objectif est de produire une baisse de la vitesse moyenne, et les deux élus l’affirment : « l’accidentologie est absolument corrélée avec la vitesse moyenne ».
En effet, la ville à 30km/h aurait de multiples bénéfices comme l’amélioration du partage de l’espace public entre tous les usagers, une protection pour les plus vulnérables à savoir les enfants, les personnes à mobilité réduite et enfin une réduction des nuisances sonores, qui seraient divisées par 2 entre une zone à 50km/h et une zone à 30km/h.
Afin de favoriser la circulation des transports en communs, différentes mesures seront instaurées : des couloirs de bus sur l’avenue Lacassagne, Quais de la Pêcherie, Saint-Antoine, Célestins et Tilsitt seront mis en place. Certaines lignes verront arriver de nouvelles priorités au feu. Enfin, le site propre bus du Cours Lafayette, de l’avenue Rosa Parks et du Quai Joseph Gillet seront maintenus à 50km/h.
Un certain coût
La Ville finance 250 000 euros, pour les panneaux et ellipses sur le sol, mais la part la plus importante des coûts réside dans les réglages des feux. L’investissement total de cette mesure s’élevant à 3 millions d’euros.
Il serait logique de se poser la question sur les réelles intentions de cette mesure. La municipalité lyonnaise étant écologiste, la mise en place du dispositif « Lyon Ville 30″ pourrait constituer un prétexte pour créer de nouvelles mesures qui visent à réduire l’impact écologique de la ville. Eh bien concernant cette interrogation, le maire de Lyon, Grégory Doucet l’assure et le répète : « l’objectif premier est de limiter l’accidentologie ».
Le Vice-Président à la Métropole le soulignera, mais le passage en ville 30 permettrait notamment de limiter les à-coups et phénomène de freinages qui entraînent davantage de libération de C02, selon certaines études. « Cette mesure encourage notamment les usagers à changer de mode de déplacement pour passer à des modes plus vertueux », a conclu Fabien Bagnon.
A noter qu’en 2022, une dizaine de communes vont passer en « Ville 30″. Plus de la moitié des villes de la Métropole ont indiqué être intéressées par la démarche, ce qui représente 65% de la population de l’agglomération lyonnaise.
Depuis samedi 2 janvier, de nouvelles règles sont entrées en vigueur en matière de circulation et de stationnement à Bordeaux. Généralisation du 30 km/h Quelque 89 % des rues de Bordeaux sont désormais limitées à 30 km/h, depuis samedi, contre 37 % auparavant. Seuls … Lire la suite →
Le 1er janvier 2021, rouler à 30 km/h devenait la norme en Région bruxelloise. Un an plus tard, quel bilan tirer de cette mesure ? La vitesse moyenne diminue partout Tout d’abord, selon les conclusions de Bruxelles-Mobilité, la vitesse moyenne diminue partout dans … Lire la suite →
La Région flamande propose la zone 30 sur toutes les routes qui remplissent principalement une fonction résidentielle. Cette proposition figure dans un nouveau « cadre d’évaluation » rédigé par la ministre régionale de la Mobilité Lydia Peeters à l’attention des autorités locales. … Lire la suite →
Le Parlement européen a souligné que l’alcool était en cause dans 25 % des décès sur la route. Il préconise d’autres mesures strictes pour atteindre ses objectifs en matière de sécurité routière. Le 6 octobre dernier, le Parlement européen a … Lire la suite →