On doit souvent se justifier pour demander des limitations à 30 km/h, mais la vraie question est plutôt ; pourquoi 50 km/h dans les quartiers et centres-villes ?
Permettre des pointes à 50 km/h dans les lieux de vie n’a en effet aucune justification :
– les pointes de vitesse à 50 km/h au travers des quartiers ou des centre-villes, du fait des nombreux points de ralentissement (stop, feux, encombrements, manœuvres etc.) n’ont dans la plupart des configurations aucun effet sur les temps de parcours (voir ici),
– en revanche le 50 km/h est incompatible avec la vie locale, que ce soit en terme de sécurité, de bruit ou d’émissions de polluants locaux engendrés par les fortes accélérations inutiles.
Distances d’arrêt :
A 30 km/h il faut 13m pour s’arrêter alors qu’à 50 km/h l’automobiliste aura parcouru 14m avant même d’avoir commencé à freiner et s’arrêtera à 29m !
(1) Distance calculée pour une décélération ne correspondant pas à un freinage d’urgence, manoeuvre délicate à gérer par le conducteur de deux-roues motorisé.
(2) Distance minimale, qui peut augmenter en fonction du chargement du poids-lourd. (3) Distance calculée pour une décélération n’entraînant pas de risque de chute des
passagers à l’intérieur du bus ou du car.
Vitesse et gravité du choc
Lors d’un choc avec un piéton ou un cycliste à 50 km/h le risque de décès est multiplié par 9 par rapport à un choc à 30 km/h !
La probabilité d’être tué, pour un piéton, lors d’une collision avec une voiture de tourisme croît très rapidement avec la vitesse :
Source : Cerema d’après : Groupe de travail interdisciplinaire sur les accidents mécaniques (1986) ; Walz et al. (1983) et le ministère des Transports suédois (2002).