La voiture est indispensable, la zone 30 aussi

Auto’trement, coopérative d’intérêt collectif, qui regroupe plus de 2 500 usagers se partageant 100 voitures en libre-service à Strasbourg et en Alsace, donne son point de vue sur le projet de zone 30 à l’échelle de la capitale alsacienne.

Une station Auto’trement, place de Bordeaux . (Photo archives DNA)Une station Auto'trement, place de Bordeaux . (Photo archives DNA)  PAR FRANÇOIS GUYON, PRÉSIDENT, ET JEAN-BAPTISTE SCHMIDER, DIRECTEUR GÉNÉRAL D’AUTO’TREMENT

«Le projet de la municipalité de Strasbourg de porter les cœurs de quartier en zone 30, a le mérite de questionner la place que la voiture doit avoir dans notre ville. Le débat entre automobilistes échaudés et anti-voitures forcenés est caricatural.

«Adapter la voiture à la ville»

Les automobilistes strasbourgeois sont tous des piétons et très souvent cyclistes ou usagers des transports en commun. Ce qui signifie que la voiture est un mode de déplacement parmi d’autres, il s’agit de l’utiliser lorsque les autres modes ne sont pas pertinents.

L’automobile a la particularité de rendre les autres usages de l’espace difficiles. Il est donc temps aujourd’hui d’adapter la voiture à la ville. La première question que chacun pourrait se poser est la suivante : trouvez-vous que votre enfant collégien de 11 ans en vélo ou votre grande tante de 83 ans se déplaçant difficilement, sont en sécurité dans une rue où l’on roule à 50 km/h ? Et dans un quartier en zone 30 ? Il y a 9 fois moins de risque d’être tué lors d’un accident, sans compter les blessures graves. D’évidence, la zone 30 est adaptée à la ville car elle respecte les autres usagers et remet la voiture à une place comparable aux autres modes de transport.

Il convient aussi d’en mesurer les effets négatifs éventuels sur les déplacements automobiles. En quoi la voiture est-elle irremplaçable en ville ? Pour véhiculer des personnes ne pouvant se déplacer autrement, pour transporter des charges lourdes ou volumineuses, pour livrer les commerces, pour faire une série de trajets compliqués en transports en commun, pour partir de chez soi et y revenir lorsqu’on va à l’extérieur sans autre mode de transport possible etc. Aucun de ces usages ne sera empêché par la zone 30. Quant à la vitesse, il s’agit plus d’une impression que d’une réalité car où roule-t-on à 50 km/h de moyenne ? Une mobilité apaisée en ville vaut vraiment ces quelques secondes perdues.

Reste qu’au-delà de la mise en place des zones 30, la municipalité devra aborder la question de la sécurité des piétons et cyclistes sur les axes qui resteront à 50 km/h et poursuivre le développement des mobilités douces alternatives à l’automobile pour renforcer encore le bouquet de modes de déplacements offerts aux strasbourgeois.»

paru le 29/04/2011 dans DNA

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