
Le Parlement européen a souligné que l’alcool était en cause dans 25 % des décès sur la route. Il préconise d’autres mesures strictes pour atteindre ses objectifs en matière de sécurité routière.
Le 6 octobre dernier, le Parlement européen a adopté à une large majorité des mesures en matière de sécurité routière : limitation de vitesse, interdiction totale de l’alcool au volant, le téléphone portable…
La résolution sur la sécurité routière a été adoptée par 615 voix pour, 24 contre et 48 abstentions. Les députés ont rappelé qu’environ 22 700 personnes meurent sur les routes de l’Union européenne et qu’environ 120 000 sont grièvement blessées chaque année.
Les objectifs de l’Union européenne en termes de taux de mortalité sur les routes n’ont pas été atteints. Le nombre de morts n’a baissé que de 36 % entre 2010 et 2020 contre les 50 % prévus. Et l’objectif de zéro mort en 2050 ne pourra pas être atteint si rien n’est fait.
Les députés lancent ainsi un appel à la mobilisation et à l’harmonisation dans les 27 pays membres.
L’alcool proscrit au volant
Selon l’étude de la Commission, l’alcool serait en cause dans environ 25 % des accidents mortels et 15 % pour la drogue.
Le Parlement européen invite la Commission européenne à introduire une tolérance zéro en termes d’alcool et de drogue au volant et ainsi de l’harmoniser à tous les pays de l’Union.
On ne pourra peut-être bientôt plus boire un seul verre avant de conduire.
Limiter la vitesse
Le Parlement précise que la vitesse est un facteur déterminant dans environ 30 % des accidents de la circulation mortels et un facteur aggravant dans la plupart des accidents.
La Commission devrait faire des recommandations pour faire appliquer des limitations de vitesse garantissant la sécurité, exhortent les députés. Cela inclut une vitesse limite de 30km/h dans les zones résidentielles et là où circulent un grand nombre de cyclistes et de piétons.
Le Parlement demande aux États membres d’appliquer des sanctions dissuasives contre les excès de vitesse, y compris des systèmes de points de pénalité, et d’envisager la mise en œuvre de formation de sensibilisation à la vitesse au volant.
Téléphone au volant
Le Parlement fait remarquer que l’utilisation d’un téléphone portable ou d’autres dispositifs électroniques par les conducteurs entrave considérablement l’aptitude à la conduite et joue un rôle dans 10 à 30 % des accidents de la route.
Il invite les États membres à instaurer des sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives en cas d’utilisation du téléphone portable.
Il propose aussi d’envisager de créer un « mode de conduite sûre », sur le principe du « mode avion » sur les appareils mobiles et électroniques des conducteurs afin de réduire les distractions lors de la conduite.
Source : http://www.midilibre.fr
texte adopté : https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/TA-9-2021-0407_FR.html