Orléans roule doucement vers le 30

D’abord destinées à sécuriser les abords des écoles, les zones 30 gagnent du terrain. Au point que le 50 km/h est progressivement banni du centre-ville.

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Après des décennies de règne sans partage, la voiture apprend petit à petit la démocratie. Lignes de tram, pistes cyclables, et zones piétonnes sont venues obscurcir son quotidien dans les centres-villes des grandes agglomérations. Conséquence directe : les « zones 30 », dont le but revendiqué est de réduire risques d’accident et pollution sonore et visuelle, ont le vent en poupe.

Depuis le début de l’année, une pétition circule, relayée par la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), pour que la référence en matière de limitation de la vitesse en ville passe de 50 à 30 km\h. Une règle que des villes comme Lorient ou Clamart appliquent déjà. Et Orléans, dans tout, ça : est-il prêt à mettre la pédale douce ?

« La zone 30 est un outil formidable de cohabitation entre voitures, piétons et modes de transports doux, estime Muriel Chéradame, élue chargée des questions de circulation. Mais je reste méfiante sur le principe d’une généralisation. Ce n’est pas tenable sur des axes où les voies sont très larges, comme c’est le cas sur les mails. En revanche, pour l’intramail, c’est totalement adapté. Le but, c’est qu’à terme, toutes les voies d’hypercentre-ville passent au 30. C’est déjà presque le cas. »

Sur ce point, l’opposition socialiste est sur la même longueur d’ondes et va même plus loin en proposant d’étendre les zones piétonnes.

Aujourd’hui, une petite centaine de rues orléanaises (93 exactement, soit moins de 10 % du total) ont déjà adopté le « 30 ». « Nous avons commencé en 2006, pour sécuriser les abords des écoles », se souvient Muriel Chéradame.

« La zone 30, c’est d’abord un moyen de sécuriser les usagers de la route les plus faibles, rappelle Bernard Kaminski, président départemental de la Sécurité routière. Quand un piéton est renversé par une voiture, le choc est mortel dans 80 % des cas à 50 km\h et seulement dans 10 % des cas à 30 km\h. »

« Plus on va vers le centre, plus on doit ralentir »

Champ de vision élargi, distance de freinage plus courte : le « 30 » a de nombreux atouts mais attention aux effets pervers, prévient Bernard Kaminski. « Quand on est automobiliste, il n’y a rien de plus désagréable que de passer du 70 au 30 puis de revenir au 50. Il faut, comme à Grenoble, par exemple, que les limitations de vitesse soient cohérentes pour être efficaces : plus on se rapproche du centre-ville et plus on doit ralentir. La zone 30 doit rester un outil de centre-ville »

Une demande des habitants

« Dès que l’on refait une rue, la zone 30, c’est la première chose qu’on nous demande, assure Muriel Chéradame. La vitesse est une grande source d’inquiétude pour les riverains. »

La municipalité continue donc de distiller les zones 30 au compte-gouttes, d’autant que celles-ci ont un coût : rétrécissement de la chaussée, implantations de ralentisseurs, etc.
A Orléans, la voiture a toujours sa place en ville. À condition de s’y faire plus discrète.

Source :http://www.larep.fr

 

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