Olivier Bianchi, le maire socialiste de Clermont-Ferrand, entame la deuxième année de son second mandat à la tête de la ville. A l’occasion de la rentrée, France Bleu Pays d’Auvergne l’a interrogé sur ses priorités, ses projets, ses souhaits pour les années à venir.

Olivier Bianchi, le projet de passer la ville de Clermont-Ferrand en zone 30 se précise ?
C’est un engagement de campagne que nous avions pris. Donc, à compter du 1er décembre, la Ville va passer en zone 30. Je rappelle qu’actuellement, 28% du territoire communal est déjà en zone 30. Ce sera donc une généralisation. Pour être très clair, les boulevards qui sont aujourd’hui à 70 passeront à 50 et toutes les rues qui étaient à 50, qui restaient à 50 passeront à 30. C’est le sens de l’histoire. C’est dans beaucoup de villes de France aujourd’hui, dès le 1er décembre.
Vous n’avez pas peur d’une levée de boucliers de la part de nombreux automobilistes clermontois ?
Mais la réalité, en fait, c’est que quand on regarde en moyenne à quelle allure on conduit, entre les bouchons, les feux, les piétons, la sécurité, on est rarement au-dessus de 50 et même au-dessus de 30. Vous savez, on avait acheté un radar pour comptabiliser les dépassements au-dessus de 50, puisque les gens trouvaient que tout le monde allait très vite, on a vu relevé que 4,6% d’infractions. Donc en fait, la réalité dans une ville, c’est que vous ne roulez pas très vite.
La voiture n’est plus la bienvenue dans le centre-ville de Clermont. C’est aussi l’idée de cette journée sans voiture ce dimanche ?
Dimanche, nous devons apaiser nos villes. Nous devons réduire les CO2 qui créé des maladies chroniques chez nos enfants. Donc, nous devons réduire la part de la voiture. Elle ne disparaîtra pas complètement. Ce n’est pas une chasse aux sorcières, mais par contre, nous devons rééquilibrer au bénéfice des mobilités douces : vélos, piétons et des transports publics, le partage de l’espace. Donc, oui, nous essayons d’acculturer, de changer notre rapport à l’utilisation de notre véhicule.
Cela passe par le développement des transports. Le projet InspiRe. Où en est-il ? Est-ce que les craintes exprimées par une certaine partie de la population sont dissipées ?
InspiRe, ce sont vingt kilomètres dans notre métropole pour offrir une meilleure desserte en termes de transports publics. L’enquête publique va être lancée en 2022. Les gens vont donc pouvoir s’exprimer à nouveau. La pré-concertation est terminée, même si je l’ai prolongée un peu. J’ai entendu les résistances. Je me rendrai dans certains quartiers clermontois, du côté du quartier de l’Oradou et du boulevard Bergonié, pour des réunions. J’ai entendu aussi les résistances et les réserves des Chamalièrois. Donc, nous allons proposer, dans le cadre de l’enquête publique, une solution qui sera adaptable et chacun pourra s’exprimer. Ensuite, le chantier aura lieu et les travaux seront construits pour qu’en 2026, nous ayons cette nouvelle ligne de transport public.
Source francebleu.fr