Bilan zone 30 à Bruxelles : le nombre de victimes sur les routes divisé par deux

Le 1er janvier 2021, rouler à 30 km/h devenait la norme en Région bruxelloise. Un an plus tard, quel bilan tirer de cette mesure ?

© BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR

La vitesse moyenne diminue partout

Tout d’abord, selon les conclusions de Bruxelles-Mobilité, la vitesse moyenne diminue partout dans la capitale, qu’il s’agisse de voiries limitées à 30 km/h ou 50 km/h. Cela va de moins 7 à moins 19 pourcents de réduction de vitesse moyenne selon les axes. Il apparaît aussi que les limitations de vitesse sont mieux respectées qu’auparavant. En 2020, dans les rues qui étaient limitées à 30 km/h, 10,4% des véhicules enfreignaient cette limitation. En 2021, cette proportion tombe à 8%,

Et cette réduction de vitesse moyenne n’a visiblement pas eu d’impact sensible sur les temps de trajet. Ils sont restés plus ou moins stables sur chaque itinéraire mesuré et ce quelle que soit l’heure.

Le nombre de mort divisé par deux

Les automobilistes roulent moins vite. Du coup, il y a aussi moins d’accidents et surtout moins d’accidents graves.  » On a une réduction drastique du nombre de blessés graves ou de personnes qui décèdent sur place. En 2020, on recensait 11 morts sur les routes bruxelloises et 121 blessés graves. Ici en 2021, on a 5 morts et une centaine de blessés graves. C’est quand même déjà une évolution très positive  » se réjouit Camille Thiry, porte-parole de Bruxelles-Mobilité.

Réduction des nuisances sonores

Passer de 50 à 30 km/h a permis aussi de diminuer le bruit lié au trafic routier de plus de moitié dans certains cas. Bruxelles Environnement constate une baisse des niveaux de bruit, allant de 1,5 à 4,8 dB (A) en fonction de la période horaire considérée, de l’endroit, du type de trafic et du revêtement du sol. Les différences les plus fortes se marquent principalement la nuit, chaussée de Wavre à Auderghem et avenue du Port à Bruxelles-ville mais aussi, et c’est plus étonnant, avenue Charles Quint à Ganshoren, une artère très fréquentée, restée à 50 km/h. Cette dernière voirie bénéficierait donc de la réduction de la vitesse prévue dans les rues avoisinantes.

« Le trafic routier est la 1re source de bruit dans la capitale, les nuisances sonores sont aussi la 2e cause environnementale de morbidité après la qualité de l’air. Une exposition trop importante au bruit peut provoquer des problèmes auditifs, des insomnies, des difficultés d’apprentissage et de concentration, et peut augmenter les risques cardiovasculaires. C’est donc une question de santé publique. La Ville 30 est un levier important pour améliorer la situation » explique Marie Poupé, experte bruit chez Bruxelles Environnement.

Certes le bilan de cette première année de zone 30 est positif, mais la ministre bruxelloise de la mobilité, Elke Van den Brandt, estime que le travail est loin d’être terminé. « Nous continuerons à adapter les infrastructures et à investir dans le contrôle de la vitesse. Notre objectif reste zéro mort et zéro blessé grave à Bruxelles « .

Source : http://www.rtbf.be

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