Pour « l’élargissement des zones 30 » près des écoles

87 % des enfants décédés en se rendant à l’école entre 2010 et 2012 ont eu l’accident dans un rayon de 300 m autour de celle-ci (BELGIQUE).

IBSR

Entre 2010 et 2012, 7.048 enfants âgés de 3 à 11 ans ont été impliqués dans un accident corporel en Belgique. Près de 40 % d’entre eux (2.551 enfants) l’ont été sur le trajet vers l’école (2.291 accidents au total).

Seulement 5 % des enfants impliqués dans un accident corporel (accident ayant provoqué au moins un blessé) sur le trajet de l’école l’ont été dans la zone 30 aux abords immédiats de l’établissement scolaire.« C’est très peu, on remarque donc l’utilité de ce dispositif » , commente Benoît Godart, porte-parole de l’IBSR. Au total, moins de 1,4 % des écoles primaires ont enregistré un accident dans leur zone 30 au cours des 3 années étudiées. L’environnement immédiat des écoles est donc relativement sûr.

Le problème se situe au-delà de la zone 30. En effet, selon l’étude de l’IBSR, plus de 3 enfants sur 4 (77 %) ont été victimes de l’accident alors qu’ils se trouvaient dans une zone comprise entre la zone 30 et 300 mètres autour des écoles. « Ceci pourrait s’expliquer par une baisse de vigilance des usagers, malgré une présence encore massive d’enfants. »

Pour l’IBSR, certaines mesures pourraient « améliorer la situation. La possibilité, à certains endroits, d’étendre la zone 30 en y englobant éventuellement un carrefour dangereux. En plus, la mise en place, dans un périmètre de 300 mètres autour des écoles, d’un système d’affichage spécifique permettrait, aux heures d’entrée et sortie d’école, d’alerter les usagers sur la présence d’enfants dans cet espace. »

En outre, entre 2010 et 2012, 15 enfants ont été victimes d’un accident mortel sur le chemin de l’école, soit 40 % de l’ensemble des enfants tués en Belgique dans un accident de la route pendant cette période. 13 enfants sur 15 ont été tués dans un périmètre de 300 mètres autour d’une école et aucun en zoneabords d’école . D’où l’intérêt pour l’Institut, d’élargir ces zones de vigilance.

L’âge moyen des enfants impliqués dans un accident sur le trajet de l’école est de 7 ans ½. Le risque d’être impliqué dans un accident augmente graduellement avec l’âge des victimes. Il y a, par exemple, deux fois plus d’enfants de 11 ans victimes d’un accident sur le chemin de l’école que d’enfants de 3 ans. Les raisons sont simples : l’autonomie des enfants sur le trajet de l’école et une diversification des modes de transport utilisés.

Dans un accident sur 2, l’enfant est piéton

Selon l’étude de l’IBSR, 46 % des enfants impliqués dans un accident sur le chemin de l’école étaient passagers de voiture.

C’est le mode de transport vers l’école le plus fréquent. 33 % étaient piétons, soit dans un tiers des accidents. Et, dans un cas sur cinq, l’enfant accidenté était cycliste.

Une analyse des modes de transport utilisés par les enfants accidentés en fonction de la localisation de l’accident donne la répartition suivante : plus on s’éloigne de l’école, moins les piétons sont impliqués dans les accidents. Ces résultats s’expliquent par le fait que les enfants sont tous piétons lorsqu’ils franchissent les portes de l’école, mais se dispersent en fonction des choix de moyens de transport. Il est donc rare de retrouver un enfant à pied à quelques centaines de mètres de l’école.

Parmi les enfants piétons impliqués dans un accident, 39 % étaient sur un passage au moment de l’accident; 16 % se trouvaient à moins de 30 mètres des clous .

Pour ce qui est des cyclistes, 28 % roulaient sur une piste cyclable au moment de l’accident.

 

Source : http://www.dhnet.be/

Cet article, publié dans Généralités, est tagué , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire